Les prix du pétrole ont dévissé mercredi, atteignant de nouveaux plus bas pour le mois de novembre. Cette chute brutale a été principalement provoquée par la publication du dernier rapport mensuel de l’OPEP, suivie de près par les données de l’API sur les stocks américains, qui ont confirmé la tendance baissière. Par conséquent, les prix du fioul domestique ont entamé un net recul.
Le revirement inattendu de l’OPEP
La journée de mercredi avait pourtant débuté dans un calme relatif. Les marchés semblaient d’abord soutenus par la perspective de la fin imminente du « shutdown » gouvernemental aux États-Unis. Cependant, cet optimisme a été de courte durée. Dès le matin, des signaux économiques mitigés en provenance de Chine avaient déjà freiné l’appétit des investisseurs pour le risque.
Le coup de grâce est venu de Vienne avec la publication du nouveau rapport de l’OPEP. L’organisation a surpris les marchés en abandonnant son optimisme antérieur, déclarant rétrospectivement que le troisième trimestre avait été en situation de surproduction. Cette déclaration a déclenché une véritable réaction en chaîne, entraînant le Brent et le WTI vers leurs planchers de novembre.
Stocks américains et impact limité du « shutdown »
La nouvelle de la fin officielle du « shutdown » aux États-Unis après 43 jours, qui aurait pu soutenir les cours, n’a finalement eu aucun effet notable. Les marchés avaient visiblement déjà intégré cette information, annulant tout potentiel de hausse.
Pour ne rien arranger, l’American Petroleum Institute (API) a ajouté à la pression baissière. Les données, publiées avec un jour de retard en raison d’un jour férié aux États-Unis, ont révélé une augmentation des stocks de pétrole brut (+1,3 million de barils) pour la deuxième fois consécutive. Bien que les stocks d’essence aient diminué de manière surprenante, les distillats ont également progressé. L’Energy Information Administration (EIA) a également contribué à ce climat morose en revoyant à la hausse ses prévisions de production.
Conséquences directes sur le fioul domestique
Cette dégringolade sur les marchés boursiers s’est logiquement répercutée sur les prix du fioul domestique. En Allemagne, les consommateurs peuvent s’attendre à des baisses notables, allant jusqu’à trois centimes par litre. Le prix moyen national pour une livraison de 3 000 litres est ainsi tombé à environ 94 centimes par litre. La volatilité devrait rester élevée en novembre.
En Autriche, la baisse matinale n’était pas encore perceptible, les prix stagnant autour de 1,17 euro le litre, ce qui place le fioul dans le tiers supérieur des prix observés cette année. La situation des livraisons y reste cependant confortable, avec des délais de deux à quatre semaines. En Suisse, les prix ont également commencé à reculer après avoir atteint leurs sommets de novembre, la moyenne cantonale s’établissant à 97,2 centimes (rappen) par litre.
Stabilisation précaire et pause pour l’or
Ce jeudi matin, les marchés semblent marquer une pause dans leur chute, tentant une stabilisation. Le baril de Brent de la mer du Nord (159 litres) se négocie autour de 62,71 dollars, tandis que le brut léger américain (WTI) s’échange à 58,46 dollars. L’OPEP, regardant plus loin, a par ailleurs modifié ses prévisions et anticipe désormais un léger excédent de l’offre pour 2026. Sur le front des autres matières premières, le prix de l’or observe lui aussi une pause, après avoir récemment franchi la barre des 4 200 dollars l’once.