Les représentants de la presse ayant siégé lors de la répartition de la subvention pour le compte de l’édition 2022 ont animé une conférence de presse samedi 29 janvier à Nzeng-Ayong, dans le 6e arrondissement de Libreville. Il s’agit du Réseau national des journalistes indépendants (RENAJI), du Cercle des Patrons de la presse privée en ligne (CPPPL), de l’Union des Patrons de la presse indépendante du Gabon (UPPIG), du REGAJOUD, et de Médias de paix.
À l’ordre du jour, les précisions sur l’affaire du journal Peuple infos, et les éclaircis sur les travaux de la commission de la précédente édition.
Les représentants de la presse ont très tôt situé : « La commission n’est pas que l’affaire du ministère de la Communication. Pointer du doigt directement la tutelle, c’est méconnaître comment les choses fonctionnent. Il y a plusieurs parties qui décident ensemble ». À en croire ces derniers, il y a au sein de la commission de répartition de l’aide à la presse, les participations de la Haute Autorité de la Communication (HAC), le cabinet du ministre, les techniciens du ministère de la Communication, et les représentants des organes privés.
Pour ces derniers, toutes les décisions sont prises de façon collégiale et il est hors de question d’indexer une seule entité. Et que si, par extraordinaire, l’une d’entre elle était directement pointée du doigt, accusée de favoritisme, une autre pouvait tout aussi apporter des éclaircies. D’où l’objet de leur sortie.
« Peuple infos a le droit de se plaindre, de chercher à comprendre les raisons pour lesquelles il n’a pas été retenu dans la liste des bénéficiaires. Cependant, nous regrettons la démarche qui a été la sienne. » Ont rappelé les conférenciers, précisant que Peuple infos avait reçu tous les détails liés à son dossier, et que, souhaitant le soutenir dans les difficultés de son entreprise, la tutelle lui avait remis une somme de 700 000 francs CFA, à titre d’aide et non pas comme bénéficiaire.
Une aide qui n’a pas satisfait le journal, car plusieurs jours après, son responsable est reparti vers la tutelle pour demander à être payé. Ce que cette dernière n’a pas apprécié.
Après de vifs échanges, interdiction aurait été formulée au responsable du journal d’importuner davantage. Ce qui a conduit Peuple infos à se déverser sur les réseaux sociaux et à crier à l’injustice.
« Certaines personnes peuvent se poser la question de savoir pourquoi nous réagissons. La réponse est toute claire. Nous vous l’avons dit. Les décisions pendant la commission sont collégialement prises. Nous sommes donc tous solidairement responsables. Ayant siégé lors de la dernière édition, le ministère nous a mis au courant des réclamations de certains de nos confrères, des réponses et des aides apportées. Nous sommes donc des voix autorisées », ont déclaré les conférenciers.
Ajoutant : « Il y a parmi nous les commissaires certains dont les journaux ont été rejetés et ça ce n’est pas un secret. Il y a le journal l’Essor, par exemple, propriété d’un des nôtres ayant siégé à la commission, qui n’a pas été accepté alors qu’il avait bel et bien tous ses papiers à jour. Mais son motif a été le défaut de production. Le journal l’Essor a produit en dessous de la moyenne requise et il n’a bénéficié d’aucun traitement de faveur ».
Sur ces explications, les conférenciers ont interpellé le journal Peuple infos au ressaisissement. « Nous appelons notre confrère Peuple infos au ressaisissement. Aller dans un bras de fer inutile avec la tutelle ne sert à rien », ont-ils déclaré.