La question mérite d’être posée au vu de la scène insipide observée, il y a quelques jours, lorsque le Président de la République Ali Bongo Ondimba s’est rendu à travers la ville de Libreville, se rendre compte de l’évolution des travaux de voirie.

Et pour cause ? Le ridicule ne tuant pas, des jeunes visiblement inexpérimentés faisant partie du cortège présidentiel ont semblé se substituer à la sécurité du chef de l’État. Nous comprenons qu’il était question d’excès de zèle, car qu’est-ce qui aurait bien pu expliquer qu’ils aient de bout-en-bout joué le rôle dévolu à la garde rapprochée ? Cela donnant l’impression qu’Ali Bongo Ondimba est désormais prisonnier d’un clan de jeunes profito-situationnistes sortis de la cuisse de Jupiter. Que savent-ils de la communication, surtout de la communication présidentielle quand on sait la sensibilité qu’elle revêt ? Ce d’autant plus que tout évènement se déroulant actuellement a une signification particulière parce qu’observé minutieusement par tous et pouvant être soumis aux critiques les plus contradictoires. Ce pourquoi, il importe que tous les actes impliquant le président de la République soient à la fois suivis et maîtrisés par tous ceux qui ont une parcelle de responsabilité dans leur organisation. D’où nombre de Gabonais continuent de s’interroger sur les raisons qui ont motivé le choix de ces gamins qui ont, pendant son tour de ville, comme qui dirait, confisqué Ali Bongo Ondimba au mépris des règles protocolaires habituelles. Incompréhensible, voire curieux car ces jeunes hommes avaient pris place dans le véhicule transportant le numéro un gabonais, au point de l’exposer ou volonté de faire le buzz ? Était-ce le lieu et le moment ? Si l’on part du principe que prévenir, c’est guérir, il y a nécessairement lieu de réviser la méthode sachant que celle récemment adoptée expose plus la première institution de la République qu’elle ne la protège. Proposition pour proposition: si le président de la République tient à faire « le tour du propriétaire », qu’il le fasse spontanément, débarrassé au besoin d’une cohorte d’inutiles incompétents pour ne pas que cela ait l’air de quelque chose de folklorique et d’insipide. Le moment semble ne pas s’y prêté.