Le directeur général de la Sogatra, Laurent Skitt Aukenguet, revient sur la gestion de l’entreprise et empure progressivement la dette tout en essayant de maintenir l’outil à l’état de marche en payant régulièrement les salaires.
Gabon Info: la distancation sociale et les mesures barrières ne semblent pas respectées aux arrêts. Comment Sogatra envisage de régler ce problème propice aux contaminations ?
Laurent Skitt Aukenguet :
Le problème qui se posait au début et que nous avons observé. Mais ne serait-ce qu’à Sainte Marie, qui est le point de départ de Sogatra, nous avons le concours des agents de la Garde Républicaine (GR) qui réglementent justement à la montée dans la montée des bus en faisant respecter cette distanciation. Et je saisie cette opportunité pour les autres carrefours, notamment à la Gare routière, où il y a les agents de Force de nationale. Nous sollicitons également leur concours pour respecter ces mesures barrières-là. Une fois dans les bus, nous prenons le relais. Nous avons des régulateurs qui essayent autant que faire se peux de faire respecter lesdites mesures.
Et comment reagissez-vous face aux revendications observées ?
J’ai hérité d’une entreprise en difficulté avec une dette importante vis-à-vis des fournisseurs mais pire encore vis-à-vis des organismes tels que la CNSS et la CNAMGS. J’ai beneficie quant même du privilège d’avoir le soutient à la fois de mon ministre de tutelle et des autres administrations notamment le directeur général du Budget et le directeur de la compatibilité et Trésor communément appelé le TPG. Avec les moyens mis à notre disposition par l’État, nous essayons de maintenir l’outil, à l’état de marche donc d’assurer le fonctionnement en payant les salaires le plus régulièrement possible en terme de délais. Et puis d’épurer progressivement le passif. Depuis mon arrivée en février, j’avais trouvé qu’il y avait une bonne partie du personnel retraité qui était sans solde de tout compte. Nous avons payés les retraités 2018 au mois de mars et là nous avons commencé à payer depuis hier une partie des retraités de 2019 et une partie des agents licenciés. C’est-à-dire une fois les salaires des agents sont payés, la partie résiduelle qui reste à chaque et qui tourne autour de 100 millions de francs CFA est mobilisé de façon progressive pour d’épurer les dettes vis-à-vis du personnel et certains fournisseurs.
Les agents licenciés de la Sogatra réclament en gros un milliard de francs CFA. Qu’en est-il exactement ?
À part les retraités de 2018 qui ne contestaient pas les sommes calculés, il y avait un pan des agents licenciés qui se estiment qu’ils n’ont bénéficié des calculs justes. Je les ai envoyé en commission de finances chez mon directeur administratif et financier assisté d’un inspecteur de travail. Donc de 500 millions de francs qui est l’enveloppe globale et qui figurent même dans les documents laissés par mon prédécesseur, cette commission-là revient vers moi avec un rapport qui estime que le montant qui doit leur être versé c’est un Milliard de francs. Bien, il y a deux problème.
Le premier est qu’avec ses agents qui ont été licencié, le dossier est pendant devant les Tribunaux parce qu’ils ont été licenciés pour faute lourde. Ils avaient déclenchés une grève alors qu’il semblerait qu’ils avaient à peine donner le préavis et que les discussions étaient en cours avec la direction générale. Lorsqu’ils se sont retrouvés en commission , ils ont requalifié les faits, estimant le licenciement est abusif. Donc il ne leur revient pas à eux de dire s’il l’ai ou pas mais au Tribunal de se prononcer. Donc, ce que j’ai convenu et proposer est de payer les montants et ce dossier est d’ailleurs piloté par le secrétaire général du ministère des Transports. Nous avons compris que ce sont les Gabonais qui sont en détresse, en difficulté pour la plus part parce que sans salaire sans solde tout de compte».
Propos receuillis par Gabon Infos