Lors de sa dernière adresse à la nation, Ali Bongo Ondimba a annoncé le versement d’une indemnité aux personnels soignants. Un geste venant, selon lui, récompenser les efforts consentis par ces derniers dans la prévention et la prise en charge contre le Coronavirus. Seulement voilà, si la nouvelle a été naturellement bien accueillie chez les bénéficiaires, elle suscite des critiques dans certains autres corps de métiers.

Nombreux sont ceux exerçant des métiers à risques qui se disent tout aussi exposés que les hommes en blouse et leurs auxilliaires et tout aussi impliqués que ces derniers dans des actions visant par exemple la sensibilisation à une période si délicate pour ne pas comprendre, ne serait- ce qu’en appliquant le principe d’équité, pourquoi eux aussi n’ont pas bénéficié de la même attention que les heureux bénéficiaires qui, reconnaissent- ils pourtant, n’ont nullement démérité.
En effet, les Forces de l’ordre et de défense chargées de veiller à la surveillance de la transhumance humaine et au respect des mesures barrières et à celles liées aux lois d’exception, passent presque inaperçues aux yeux du citoyen lambda, alors qu’elles jouent une partition non- négligeable dans la riposte à la maladie.
Pas plus, peut- on dire, que les Journalistes presque souvent considérés comme des bons à tout faire sans que leur apport soit souvent reconnu. Cependant, est- il loisible de reconnaître, c’est à eux qu’il incombe la délicate et noble mission de recueillir l’information et de la mettre à la disposition du grand public. Une tâche pas si facile qu’on peut le croire, car, comme on le voit partout ailleurs, elle est de nature à les exposer eux- aussi.

Le Journaliste doit pour apporter une information fiable, être très proche de  » l’objectif », ici le malade et le personnel soignant, non seulement pour s’informer sur l’état du patient et l’efficacité de la prise en charge, il doit aussi recueillir auprès du personnel soignant son attitude et les différents protocoles auxquels il a recours pour aider le malade à recouvrer sa santé.
D’où il se demande pourquoi le président de la République a omis de le satisfaire, peut- être pas de façon similaire aux soignants, mais en tenant compte des sacrifices consentis par les hommes de la corporation, surtout depuis l’apparition dans le pays du Coronavirus. Pour ne nous en tenir qu’à un détail, les fonctions de relai et de communication publique remplies par les hommes de médias n’intègrent- elles pas les plus stratégiques en période de crise comme c’en est actuellement le cas?

C’est l’expression, croit- on, d’une attente somme toute légitime qui ne doit pas être assimilée à une banale revendication, mais doit plutôt être considérée comme une qui vient mettre en lumière des disparités qui mériteraient d’être corrigées, sauf s’il nous est apportée l’information selon laquelle, l’indemnité versée aux personnel soignant n’est que le début d’un processus devant à la longue viser la satisfaction de tous les agents impliqués dans la gestion de la crise sanitaire.

Chartrin Cesard