Dans une publication parue dans les colonnes de notre consœur l’Union, en date du 8 mai 2020, l’ancien ministre du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, par ailleurs Député du 2e arrondissement de la Commune de Port-Gentil, nous grattifiait d’un Libre-propos intitulé : « Coronavirus : un changement de paradigme à terme ».
Loin d’être un pensum, celui-ci nous a blufflé à plus d’un titre. Tant son contenu est un concentré, qui nous rappelle que « demain se prépare aujourd’hui ». En effet, par-delà la crise sanitaire que nous subissons, tous, impuissants, cette réflexion d’économiste de haut vol de l’ancien ministre de la Promotion des Investissements, nous prépare déjà à penser à reformuler et/ou à réorienter nos économies, africaines j’entends, qui ne devraient pas rester intactes après le « départ » définitif de Covid-19.
Des propositions M. Otandault en a formulées. Des stratégies aussi. Principalement celle portant sur le modèle 80/20 qui a retenu notre attention au point de susciter l’intérêt de cet article.
En effet, expérimentée par de grands dirigeants a pour redresser certaines économies ou situations alambiquées, la loi Pareto (autre appellation) a fait ses preuves. Au point qu’elle est devenue un modèle de gouvernance dans plusieurs Etats. Parce que ce mode de gestion, que l’ancien ministre du Budget met en exergue, évite le pilotage à vue. Pour le.mide d’emploi, il s’agira de concentrer 80% du budget d’investissement sur trois secteurs prioritaires ou clés, préalablement identifiés et cela suivant un mode d’exécution se basant sur une loi de programmation triennale.
Nous avons pu analyser et comprendre le procédé. Mais il y a, tout de même, de se demander pourquoi un tel croquis de gouvernance n’a jamais été mis en relief dans notre pays ? Autant dire que l’après coronavirus doit se préparer maintenant la conception (déjà) des stratégies fiables, qui nous aideront à redresser, après Covid-19, notre économie nationale qui ne manquera pas, à coup sûr, d’être impactée négativement par cette pandémie. Et pour cela, le président de la République a besoin des gens qu’il faut pour expérimenter pour faire face à cette éventualité. Et en tant qu’Architecte de cette proposition, M. Otandault devra être le maçon qu’on jugerait au pied du mur.