Peu après le dernier remaniement ministériel du 07 novembre 2019, de nombreuses rédactions se sont étendues sur la prétendue arrivée au Gabon de Maixent ACCROMBESSI. Certaines indiscrétions prétextent, que l’ancien directeur de cabinet du Président Ali BONGO ONDIMBA aurait racheté l’hôtel RE-NDAMA, pourtant propriété de l’État gabonais. Sans un seul élément de preuve à l’appui, ces canards déchainés ont tenté de ranimer le spectre de la distraction, non sans une teinte de xénophobie, pour flétrir l’image d’un homme qui s’est retiré depuis peu, du paysage politique gabonais.
Une source autorisée du dossier s’est confiée à la rédaction de Vox Populi (VXP), celle-ci assure que ces affirmations ne seraient que des rumeurs folles, sans fondement mais assurément nourrie des plus mauvaises intentions, rapporte le site d’informations.

Dans le tumulte de l’actualité nationale qui est dominée ces dernières semaines par la chasse déclarée par le Gouvernement aux prévaricateurs de la République, la grogne sociale, les tractations et gesticulations dans les plus hautes sphères de l’Etat, certains de nos confrères ont choisi d’ouvrir une brèche teintée de grotesque tant par son fond et par sa forme. « ACCROMBESSI s’accapare du Méridien RE-NDAMA », peut-on lire en gros titre de certaines rédactions, lesquelles assurent que «c’est à la suite d’un rachat que le Bénino-Gabonais a pris possession du fleuron de l’hôtellerie gabonaise, désormais baptisé Wali Hôtel». Le bénéfice du doute et de la crédibilité niaise aurait pu être accordé à cette information si elle était appuyée par des éléments de preuve.

En effet, une telle information, si elle était avérée, serait accompagnée de documents administratifs conformes, notamment d’un acte notarié ou tout autre document de conservation foncière. D’autant plus que la procédure la plus utilisée dans le cas d’espèce, est celle de l’appel d’offres international, dont il n’a jamais été fait mention pour ce qui ce qui concerne Le Méridien. Pas un seul papier pour soutenir la thèse du complot des conspirationnistes qui crient au scandale pour des faits vérifiables mais non vérifiés. Il convient surtout d’indiquer que le groupe indien Wali Hotel Resorts, a été pendant longtemps la branche hôtelière de BGFIBank, elle-même propriété de BGFI Holding Corporation SA. En 2012 Wali Hotel Resorts va faire l’acquisition d’un fleuron de l’hôtellerie gabonaise, avant d’être racheté à son tour par le groupe Olam, plus récemment. D’aucuns diront qu’il s’agit du Méridien Ré-Ndama. «Archi faux», s’est insurgée la source. «Le Méridien est encore la propriété de l’État gabonais, personne ne l’a racheté» a-t-elle martelé. Il s’agissait plutôt du Radisson Blu.

Par ailleurs, après le Conseil des ministres qui a fait de Brice LACCRUCHE (BLA), ministre chargé du Suivi de la stratégie des investissements humains et des objectifs de développement durable, l’hebdomadaire le « Mbandja » dans sa parution N°529 du 22 novembre dernier intitulé «FANOU a-t-il livré BLA à Noureddine et à ACCROMBESSI?», de même que l’activiste gabonais Thibault ADJATYS, évoquent un passage de l’homme politique âgé de 54 ans au Gabon, à la suite d’un contact avec certain Gérard FANOU, qui lui aurait transmis des informations compromettantes quant aux plans du fraîchement débarqué Directeur de cabinet d’Ali BONGO ONDIMBA. Pourtant, il n’existe aucune preuve qui permette de faire le lien entre les deux personnalités. La raison étant simple, excepté la nationalité commune aux deux hommes, ils n’ont en commun aucun lien. Il apparaît dès lors peu probable que celui qui a été pendant longtemps l’homme de confiance d’Ali BONGO eût été en contact avec Gérard FANOU, la taupe présumée du cercle fermé de BLA. Encore moins que celui-ci lui aurait valu un déplacement express au Gabon le 6 novembre dernier, soit 1 jour avant l’éviction de BLA.

En effet, depuis son accident vasculaire cérébral en 2016, Maixent ACCROMBESSI n’a effectué jusqu’à ce jour que 2 voyages au Gabon. Le premier en janvier 2018, le second et dernier au mois de juin 2019, à l’occasion de visites d’amitié et d’affaires discrètes. Il semble alors difficile à croire, que l’ancien Dircab et ami du président, soit venu murmurer quelques mots aux oreilles de Sylvia et son fils Noureddine BONGO, comme l’affirment les sources susmentionnées.

Quoiqu’il en soit, ce n’est pas la première fois que le spectre du franco-béninois alimente les rumeurs les plus saugrenues. Des rumeurs colportées, il y a quelques mois de cela, par nos confrères du journal « La Une » qui à cette occasion, donnaient également lieu à un rachat dudit hôtel de luxe par la filiale gabonaise de la multinationale Singapouriene Olam.  Certainement n’a t-on pas fini d’entendre des colportages paysans à ce sujet. En attendant, l’intéressé, le businessman bénino-gabonais Maixent ACCROMBESSI, fait profil bas, depuis son éviction du poste de Haut Représentant de la République le 29 mars 2019. Loin des feux des projecteurs, celui que les ressortissants de la province du Haut-Ogooué appellent affectueusement “Nkani” (titre nobiliaire, ndlr) effectue de temps à autre des visites d’amitié et d’affaires discrètes dans son pays d’adoption mais toujours en toute discrétion.