Triste semaine que celle qui s’achève pour la société « Equatorial Logistic Gabon » (ELG) dont l’un des camions citernes allé desservir des localités de l’intérieur du pays en gasoil s’est retrouvé sur le bas- côté jeudi dernier à une dizaine de kilomètres de la ville de Ndjolé dans la province du Moyen- Ogooué.
L’accident qui est intervenu autour de 19h45 était du à une perte de contrôle du conducteur mort sur le coup sur une courbe. Il a fallu attendre la journée de samedi suivant l’accident pour voir intervenir aux côtés d’éléments de la gendarmerie de la brigade de Ndjolé, des représentants de la société ELG et de Pétrogabon, les deux concernés par le drame vu que la seconde société loue les services de la première qui transporte ses produits à travers le territoire national gabonais. S’il est à déplorer une perte en vie humaine, les 20000 litres de gasoil que contenait la citerne du camion sont restés en cuve. Les opérations de relevage commencées vers 10 heures samedi ont pris fin autour de 16 heures avec un dépotage effectué avec succès.
Ce qui choque le plus en dehors de la mort d’homme enregistrée, c’est l’attitude adoptée par le Directeur général de la société « Equatorial Logistic Gabon », Jean Feussi, et ses principaux collaborateurs quand on sait que ce ne sont pas les chauffeurs et mécaniciens de ladite société présents sur les lieux qui pouvaient la représenter au plus haut niveau comme cela est de coutume dans ce genre de cas. Curieuse attitude puisqu’en notre présence, des salariés de la société que nous observions attentivement ont tenté en vain de le joindre. La frustration se lisait d’ailleurs sur leurs visages parce qu’ils ne comprenaient pas que ce soit des agents de Pétrogabon, société partenaire, conduit par le directeur Logistique et le responsable Qualité Sécurité Environnement, qui aient finalement dirigé les opérations de relevage de la citerne accidentée.
Ce comportement du DG d’ELG qui frise la démission et l’irresponsabilité, à moins qu’il nous prouve le contraire, mérite bien qu’il soit entendu pour qu’il apporte d’amples explications sur une attitude indigne d’un haut responsable de société qui devrait à l’entente d’une nouvelle si triste prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour parer au plus pressé. Par ces temps où l’information fait partie du quotidien, Jean Feussi ne peut pas nous expliquer pourquoi il est resté injoignable alors que se déroulait l’opération fastidieuse de dépotage toute la journée de samedi. Il ne peut tout de même pas justifier son manque d’implication dans une affaire qui le concerne au premier chef.
Son attitude court en tout cas le risque d’être interprétée comme une légèreté de la part d’un responsable qui doit à tout instant demander des informations sur les équipes sur le terrain pour se rassurer de l’accomplissement des missions qui leur sont assignées et pourquoi pas répondre en temps réel aux différentes préoccupations qui lui sont soumises par ces dernières. Comment les responsables de Pétrogabon dont certains ont été dépêchés sur les lieux de l’accident vont- ils le juger et quelle suite ils entendent donner à son comportement, eux, qui auront très certainement du mal à lui pardonner le fait qu’il ait négligé l’accident survenu non loin de Ndjolé, leur faisant endosser en quelque sorte tout le poids des opérations de relevage et de dépotage ? Vu la sensibilité du dossier, nous vous promettons d’y revenir avec force détails.
Chartrin Ceasrd O