Groupes Facebook et Whatsapp, avec
des photos aguichantes des filles nues, exposant fièrement leurs atouts, tarifs et numéros de téléphone en légende, selon
les services voulus par le client, etc. Si la prostitution était jusque-là confinée à
des endroits précis dont le plus célèbre à Libreville est sans doute le quartier Louis,
elle est devenue, avec la poussée des réseaux sociaux, une pratique diffuse, rependue sur toutes les 9 provinces du Gabon.
La prostitution de luxe, selon le terme en vogue.
Une prostitution de luxe puisqu’elle n’expose plus nécessairement ces travailleuses de sexe qui, plutôt que d’aller s’afficher à des endroits bien localisés pour siffler le moindre passant,
avec tous les dangers ,préfèrent, à partir de leurs Smartphones, s’inscrire dans des agences de proxénétisme. Lesquelles agences établissent des catalogues des filles ou femmes dont elles font la promotion auprès des clients ou tous les intéressés qui s’inscrivent dans leurs groupes. Une promotion qui en vaut le coup au regard de pourcentages prélevés sur chaque transaction, suivant les montants pouvant aller jusqu’à plus de 150.000 FCFA selon les atouts de chaque fille, de la durée, mais aussi du type de prestations offertes. Montants bien loin des 2000 FCFA du bord de mer.
La facilité du service est-elle qu’elle ne semble plus exposer ni le client ni la prestataire de
services, le téléphone étant devenu le seul mode de transactions. Une facilité qui corrompt aussi bien les mariés que les célibataires.
Et avec la démocratisation du Smartphone à la portée même des mineurs, avec un accès facile aux contenus de tous genres, le suivisme
goût du matérialisme aidant, la tentation de prendre part au banquet n’est plus loin dans les écoles. Surtout que l’idée même de la prostitution semble être banalisée quand la pratique se vulgarise à travers des plateformes publiques du numérique, avec la garantie qu’on y est moins exposé que lorsqu’on s’affiche imprudemment au bord de mer et autres lieux
fichés.
Le libre cours
Une pratique qui a d’ailleurs cours dans les lycées et collèges où des jeunes filles mineurs sont coptées par leurs camarades, ayant
pour mission de prendre part aux orgies sexuelles organisées par certains milliardaires.
Lesquels ne sachant plus quoi faire de
l’abondance de leurs milliards volés à l’Etat, les utilisent désormais pour offrir à des jeunes filles, qui satisfont leurs fantasmes sexuels les plus débridés. Le scandale a fait grand bruit au lycée Sainte-Marie de Libreville. C’est dire
que la décomposition de la morale sociale est telle que même les établissements
confessionnels sont infectés. Devant cette poussée de prostitution favorisée par un
proxénétisme ambiant sur la toile, c’est désormais la responsabilité de l’Etat qui est
engagée en tant que tutelle morale de la société. Car la situation est en quelque sorte encouragée par un vide juridique comme l’a expliqué récemment Me Gisèle Eyui Bekale dans les enquêtes de Gabon 24. A l’en croire, lors d’un procès, le procureur n’a pas toujours des éléments concrets de la prostitution. Alors cela est mis sur le compte de l’outrage public à la pudeur. Car toujours selon cette dernière citant le code pénal, « Se livre à la prostitution, celui ou celle qui en fait une profession habituelle, ayant des rapports sexuels avec une personne moyennant une rémunération. »
Mais le vide juridique manifestement ne
concerne pas que la prostitution, car c’est aussi pour langue régulation de l’usage des réseaux sociaux, qui offrent un accès libre à tous et tous types de contenus.
Voilà du travail pour la Haute Autorité de la Communication, la HAC qui a déjà commencé à traquer les sites d’informations exerçant, selon elle, de façon illégale.
La NR