La Fédération Nationale de l’ Enseignement, de la Culture et la Formation professionnelle, Force Ouvrière (FNECFPFO) a adressés au sujet de la situation des enseignants du Gabon qui depuis le mois d’octobre 2017, sont en grève à l’appel de leurs syndicats.
Aux légitimes revendications des enseignants gabonais et de leurs organisations qui exigent le respect des engagements gouvernementaux, et la satisfaction de leurs revendications urgentes: la construction d’établissements scolaires, le paiement des primes et des vacations non versées, le gouvernement gabonais repond par la répression de la grève et des grèvistes, le ministre de l’Education Nationale avait ainsi ordonné la suspension des soldes de 807 enseignants et proposé la radiation de 19 autres.
Dans le courrier que la Force Ouvrière avait adressé le 14 juin 2017, elle protestait vigoureusement contre ces violations du statut général de la fonction publique du Gabon et des conventions 87 et 98 de l’Organisation Internationale du Travail que le Gabon a ratifiées dès la proclamation de son indépendance en 1960.
Or, FNECFPFO venait d’apprendre que le gouvernement gabonais avait décidé de dissoudre la CONASYSED soi disant pour » trouble a l’ordre public, entrave à la liberté du travail, violences et voie de fait ».
Pourtant, dans leur récente déclaration, les organisations syndicales SEENA, SAEG, SYNETECPRO, FNSE, FESEENA, SYNAJES et SNEEPS réfutent en bloc ces accusations qui n’ont d’autre but que de casser la grève et la mobilisation et de tenter de diviser les organisations syndicales engagées dans le combat pour la satisfaction des revendications des enseignants du Gabon.
La fédération soutient inconditionnellement l’exigence de levée immédiate de la dissolution de la CONASYSED que ces organisations ont adressée au gouvernement gabonais.
La liberté syndicale, le droit de s’organiser librement et de faire grève pour défendre les revendications sont des droits inaliénables. La force ouvrière condamne avec la plus grande fermeté le recours à la menace, à l’intimidation, à la répression policière: elle s’adresse à vous et par votre intermédiaire au gouvernement gabonais, pour qu’il soit mis fin à ces atteintes intolérables aux libertés syndicales et aux droits de l’homme, pour qu’une issue positive soit trouvée par la voie de la négociation.
La FNECFPFO, est une organisation internationale, l’Internationale de l’éducation, qui regroupe des syndicats de plus de 150 pays, informée de cette situation.