A sept mois de la fin de son mandat, le Conseil municipal d’Oyem a tenu, le mercredi 23 mai, sa session budgétaire ordinaire pour l’exercice 2018. Une session au cours de laquelle
les conseillers dont 22 présents, 11 représentés et 2 absents, ont adopté à main levée, le projet de budget soumis à leur appréciation. Un budget estimé à 736.353.883F
CFA, contre 632.480.864 F CFA en 2017. Un budget en hausse de 103.873.019 F CFA.

Selon le président du Conseil municipal d’Oyem, Vincent Essono Mengue, cette hausse est justifiée par des recettes
d’un montant de 134.480.864 F CFA, au titre du règlement des factures impayées de l’année
dernière. Les autres éléments ayant contribué à
cette hausse substantielle du budget 2018 sont, entre autres, les ressources propres
(180.025.200 F CFA), les ristournes sur impôts
(181.692.078 F CFA) et les subventions diverses estimées quant à elles à 240.155.741 F CFA.
Pour l’édile d’Oyem, le nouveau budget sera, surtout, consacré à l’amélioration
du cadre et des conditions de travail des responsables et des agents municipaux. Il s’agit de la poursuite des travaux de construction des mairies d’arrondissement et de l’amélioration des cadres abritant la tenue des conseils municipaux. Sauf que le conseil a manqué de mettre un accent sur la
gestion des ordures ména- gères, qui envahissent la ville d’Oyem. Un phénomène pourtant décrié.
Dans cette optique, le bureau du conseil a pu
réaliser sur fonds propres, l’extension sur plusieurs mètres, de la salle des réunions de l’Hôtel de ville, la construction du bureau du président du Conseil et la modernisation de la
salle des mariages.
Tout
comme les travaux du siège de la mairie du premier arrondissement qui seront livrés en novembre prochain. Le bureau du conseil entend, également, améliorer les recettes propres, par une meilleure maitrise des
taxes et d’autres impôts locaux. C’est dans cette optique que le maire soutient à la création d’une police municipale à Oyem et à l’achat de deux véhicules, qui seront entièrement destinés aux recouvrements dans la ville.
«L’unité de police municipale va dans le sens de
l’amélioration des moyens de recouvrement des taxes de nuit, qui représentent un volet
important des taxes à percevoir », a-t-il précisé.
Sans omettre, l’équipement de la voirie, l’entretien des espaces verts et des accotements des voies. Dans ce sens, le bureau du conseil entend poursuivre le partenariat avec les Petites et moyennes entreprises (PME) locales, en matière
d’entretien des espaces verts et des principales
rues de la ville.
« C’est une expérience qui porte ses fruits et soulage la gestion quotidienne du service de la voirie », a souligné l’édile.
Il a tout de même reconnu que cette expérience reste à améliorer, puis a proposé
à ses collaborateurs de rééquiper le service de la voirie, pour mieux accompagner le partena-
riat dans l’exécution de certaines tâches. Dans ses perspectives, le bureau du Conseil municipal se propose de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des popula-
tions, à travers la mise en service et l’entretien des infrastructures collectives. Il fait de la
construction des écoles primaires des quartiers Elone et Nkomayat, une
priorité. Par cette action, le bureau du Conseil veut lutter contre le phénomène des effectifs pléthoriques en diminuant le ratio actuel des élèves dans les salles de classe, ensuite rapprocher le service public (enseignement) des parents et des apprenants et à terme,
supprimer le phénomène des classes à mi-temps qui, selon l’édile d’Oyem, contribue à la baisse du niveau des élèves. Pour Vincent Essono Mengue, « l’école est une usine de
fabrication d’un modèle de citoyen. Elle se doit
d’être performante, effi- cace et attractive pour les jeunes. Le Conseil a le devoir de faire retrouver ses lettres de noblesses à
ce secteur vital du déve- loppement du pays, dans un premier temps, par la mise à disposition des salles de classes supplémentaires pour remédier à la situation ».
Source: Échos du Nord