L’histoire que nous vous comptons n’a rien d’un canular. Elle s’appuie sur des faits réels qui se déroulent, comme il y’ en a déjà eu d’autres ici, suivez mon regard, à Libreville. « Le Gabon étant une maison de verre où l’on voit de l’extérieur ce qu’il y’a à l’intérieur et vice- versa » comme l’affirmait en substance Omar Bongo Ondimba, la rumeur est presque souvent devenue source d’information. Dites- nous : y’a-t-il des amis en affaires ? Oui certes, mais qui sont- ils ?
La justice gabonaise n’a pas fini avec les affaires rocambolesques, celles qui dépassent l’entendement et opposent non plus des sujets gabonais entre eux, un sujet gabonais et un expatrié comme cela est souvent le cas ces temps derniers, mais deux expatriés et non des moindres. Dites- nous, tout le monde peut- il installer son affaire sur le front de mer à Libreville ? Deux hommes d’affaires, l’un Italien, Pier Paolo Pilone, et l’autre Libanais, Youssef Elias Consol, propriétaire de la société SAFFIR et initiateur du projet qu’il a d’ailleurs mené jusqu’à sa phase de réalisation, font une rencontre fructueuse dans la capitale gabonaise et se concertent aux fins de faire chemin ensemble dans une aventure nommée « SARL PAOLO » dont le second cité confiera la responsabilité à Pier Paolo Pilone avec qui il conviendra, comme dans toute affaire, d’un modus operandi.
Il convient auparavant de rappeler, ce qui n’est pas sans importance, loin s’en faut, que ladite SARL dont les bâtiments ont été construits par Youssef Elias Consol qui en a également assuré l’équipement, a nécessité une entente pour son financement entre les deux hommes aujourd’hui opposés, le Libanais tombant d’accord avec son partenaire devenu sur les modalités de la cogérance lesquelles prévoyaient une délibération tous les trois mois sur la gestion financière de l’entreprise, la désignation d’un commissaire aux comptes et celle à toutes fins utiles d’un cogérant. Suite à quoi, les pouvoirs de gestion ayant été conférés à Pier Paolo Pilone, le fonds de commerce « SARL PAOLO » vit le jour le 3 décembre 2013, le terme du contrat de location étant, lui, prévu pour le 1er novembre 2017.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts pour finir par permettre à Youssef Elias Consol de découvrir non seulement que son compagnon d’affaires ne respectait pas les termes du contrat, mais ensuite qu’il se singularisait par une gestion on ne peut plus calamiteuse. Ce qui va éveiller ses soupçons et même sa curiosité pour déboucher sur une décision qui provoquera certes des grincements de dents chez son partenaire, mais ne sera, et c’est là que le bât blesse, ne sera pas suivi de faits. En clair, Youssef Elias Consol exigera de Pier Paolo Pilone non pas qu’il rende des comptes sur la gestion de l’entreprise, puisqu’étant plus que convaincu de sa mauvaise gestion, mais lui intimera l’ordre de cesser ses activités et de vider les lieux sous peine de poursuites judiciaires.
Pilone affichera une bien curieuse posture lorsqu’il se contentera simplement de pondre une note aux employés, note à travers laquelle il les informe de la cessation des activités, mieux de la fermeture de la société dans les six mois suivant la publication de ladite note, alors qu’il n’en était rien, lui, nourrissant plutôt le sombre dessein de rester à faire fonctionner la structure, sans doute au moyen d’autres procédés, impossible n’est vraiment pas italien ! Surpris désagréablement par cette attitude qui frise l’insolence et le manque de courtoisie, et tenant à être légaliste jusqu’au bout, Youssef Elias Consol n’aura d’autre voie à suivre que celle de la procédure judiciaire, sollicitant donc les services d’un huissier de justice qui constatera, avant que d’acheminer le dossier vers les services compétents du Tribunal de première instance de Libreville.
Sans doute passer maître dans l’art de la gesticulation et croyant sans doute que tout le monde est dupe, Pier Paolo Pilone que nous ne soupçonnons pas d’avoir ou d’être en train de mettre en place des stratégies de corruption des juges impliqués dans la gestion de cette affaire, vu que lui- même Monsieur le Ministre de la justice ait avancé publiquement que les magistrats sont corrompus, l’Italien qui ne l’entend pas de cette oreille, s’est depuis, semble-t-il, engagé dans une épreuve de force, réunissant on ne sait quelles arguments, même fallacieux de son côté, après tout, croit- il, tout est possible à qui veut au Gabon, allusion à son compatriote Guido Santullo qui a maille à partir avec la justice gabonaise et qui pour cette raison a dû prendre la clé des champs, intentant à son tour des actions en justice à plus de 6000 kilomètres de distance cette fois contre l’État gabonais qui ne perd pas du tout son sang froid, sachant qu’il est dans son bon droit de se plaindre puisqu’étant convaincu qu’il a été floué.
Comme pour trouver un paravent sûr puisque se sentant visiblement menacé, peut- être pas par les hommes, mais par la justice condamnée à lire et dire le droit, Pier Paolo Pilone a réussi le tour de magie de rentrer peut- on dire dans les bonnes grâces de la famille présidentielle par le truchement du fils du chef de l’État auprès de qui il a pu, selon ses dires, obtenir un poste de responsable dans une de ses structures hôtelières située en face du Conseil économique et Social, CES, pour ceux qui connaissent Libreville. Institution, toujours selon ses dires, dont il assumera dans un avenir très proche la Direction générale. Au regard de telles affirmations, l’on est en droit de se poser la question de savoir s’il ne prépare pas un coup tordu à son ancien compagnon en affaires.
La famille présidentielle n’a pas été choisie, croit- on savoir, de façon fortuite. L’histoire ayant démontré que chaque fois qu’une personne y a trouvé refuge, il est difficile qu’elle soit atteinte par les attaques dirigées contre elle. D’où la question de savoir si Pier Paolo Pilone, en bon Italien, n’est pas là en train de se servir de ladite famille comme couverture pour tenter injustement de l’amener influer sur les décisions de justice au sujet de la paternité du fonds de commerce dont il partageait la gérance avec Youssef Elias Consol. Qu’adviendra- t- il, est-on tenté également de se demander, des rapports qu’il tente, si cela est prouvé, de tisser avec le fils du président de la République ? Ne dit- on pas : « jamais deux sans trois » ? Les Gabonais savent de quoi nous parlons et ont intérêt à se méfier du comportement de ceux dont le jusqu’auboutisme constitue la principale règle de vie…Affaire à suivre…