Libreville, le 19 janvier 2018 (Gabon-infos.ga)- jeudi à 20h30, la chaine tout info Gabon 24 a diffusé un documentaire inédit sur le démantèlement du plus grand réseau de trafic d’ivoire au Gabon.Pour sa réussite, l’opération Nzok, (éléphants en langue Fang), a nécessité d’énormes moyens logistiques, humains et technologiques.
Après deux ans d’enquête et de collaboration entre l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), les ministères de la Défense nationale et de la Justice, l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS), la Direction générale de la sécurité extérieure (renseignements français) et INTERPOL, le cerveau de ce réseau de trafiquants d’ivoire, le tchadien
Abdoulaye Mohamoud Ibrahim et 8 de ses complices, dont sa femme, son fils et sa belle-fille, ont été interpellés le premier novembre 2017.
Le financier de ce réseau de trafiquants d’ivoire connu sous le nom de « Wagué » a également été mis aux arrêts après plusieurs jours de cavale.
Les différentes personnes interpellées au cours de cette enquête de grande envergure ont été inculpées pour crime en bande organisée et trafic
d’ivoire.
L’opération Nzok a permis de mettre fin à un réseau qui s’étendait dans les 9 provinces du Gabon et au-delà de nos frontières. En 2017, ce sont au total 6 tonnes 355 kg d’ivoire pesant entre 2 et 35 kg dont 48 grosses pointes entières qui ont été négociées, vendues et principalement acheminées vers le Cameroun et l’Afrique de l’ouest. Le montant des transactions pour cette
même année a atteint la somme de 173 322 000 F CFA.
Ces arrestations ont été menées par l’unité d’élite de la Gendarmerie nationale (GIGN), les services secrets gabonais et les éco-gardes de l’ANPN, le tout sous la supervision du commandant en chef de la Gendarmerie nationale, le Général Jean Ekoua. Par ailleurs, l’analyse des téléphones et
ordinateurs portables a révélé un lien entre ces trafiquants d’ivoire et des terroristes d’une cellule de Boko Haram active en Afrique de l’ouest.
Orchestré par des réseaux mafieux transnationaux mieux équipés et plus agressifs, le trafic illicite d’espèces sauvages constitue une menace sérieuse non seulement pour la conservation de notre biodiversité mais aussi pour la sécurité et la stabilité de notre pays.
« Nous menons une guerre contre le trafic illégal de nos ressources naturelles. Cette guerre, nous devons la gagner au risque de perdre le contrôle de notre pays et de notre destiné », avait déclaré Ali Bongo Ondimba.
En dix ans, la population d’éléphants dans notre pays a chuté de 60% contre 90 dans la sous-région. Le Gabon, qui possède la population d’éléphants de forêt la plus importante au monde, a mis en place un dispositif de protection de cette espèce dont le suivi est assuré par l’Agence nationale des parcs nationaux.